Campagnes urbaines

« Campagnes urbaines : un avenir à bâtir », telle était intitulée la 34e rencontre annuelle de la Fnau en septembre 2013 à Amiens.

L’objectif de cette manifestation organisée par l’Agence d’urbanisme du Grand Amiénois : Réunir urbanistes, techniciens de collectivités et élus autour d’une notion qui « illustre parfaitement ces territoires de faibles densités, qui constituent très souvent des composantes essentielles des espaces métropolitains ».

Parmi les nombreux ateliers et tables rondes de ces trois jours de réflexion, l’atelier « visite » de Oise-la-Vallée a réuni les participants à Compiègne sur la question des pôles urbains à proximité des grandes agglomérations ou comment construire des stratégies territoriales là où l’identité est trouble ? En effet, certaines agglomérations connaissent un double phénomène : d’une part le déclin de leur tissu industriel, entraînant souvent celui de l’économie résidentielle et, d’autre part, la forte croissance de grandes métropoles voisines dont elles tendent à devenir les banlieues. Ces agglomérations sont ainsi tiraillées entre leur statut de centre urbain qu’elles revendiquent souvent et celui de territoire périurbain. Pour les collectivités concernées qui restent compétentes en matière d’aménagement, une question se pose : comment faire émerger une stratégie cohérente qui réponde à la fois à la réalité fonctionnelle du territoire et à sa volonté de demeurer une véritable centralité urbaine ?

Pour répondre à cette question, quatre territoires sont intervenus pour exposer leurs propres stratégies.

Tout d’abord Compiègne, qui constitue un excellent exemple de ville moyenne qui, dès les années 1970, a construit une stratégie ambitieuse pour exister et demeurer une agglomération forte et attractive face à l’Ile-de-France. Cette ambition, comme l’a rappelé M. Alain Storck (président de l’UTC) dans sa présentation, s’est appuyée en particulier sur la création de l’Université de Technologie, sur la recherche et l’innovation industrielle. Tout en voulant tirer parti de sa proximité avec le premier pôle économique français, Compiègne veut garder sa capacité à maîtriser sa propre stratégie de développement.

Ensuite, M. Jean-Claude Villemain (maire de Creil) a souligné que l’agglomération creilloise, localisée à la frange de la métropole francilienne, revendique son identité et son appartenance au territoire picard. La Mission du Bassin Minier a démontré par la suite qu’il en est de même dans les villes du Bassin Minier du Nord Pas-de-Calais, rattrapées par une métropole lilloise dont le bassin de vie ne cesse de s’étendre.

Enfin, après avoir entendu les territoires qui défendent leur identité vis-à-vis de la grande agglomération, M. Christian Brunner (directeur général de l’Agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise) est intervenu pour expliquer comment Marseille, la grande agglomération, intègre dans sa stratégie de développement l’extension de son aire d’influence.

Retrouvez ci-dessous les diaporamas présentés lors de cette journée :

Livret de présentation de l’Atelier

Présentation Eric ROUCHAUD, Théatre Impérial et de l’Espace Jean Legendre

Présentation Alain STORCK, Université de Technologie de Compiègne

Présentation Mission Bassin Minier Nord-Pas-de-Calais

Présentation « Gare coeur d’agglo » par l’Agence Nicolas Michelin & Associés

Présentation Chistian BRUNNER, Agence d’urbanisme de l’Agglomération Marseillaise

Pour en savoir plus sur la 34e rencontre de la Fnau : www.rencontresfnau.org